Google ads et le mode consentement v2 : décryptage
L’actualité de ce 1er trimestre est dense ! Un sujet vient bouleverser le monde de l’acquisition : la loi DMA, et ses conséquences pour les annonceurs…
Voici un article de synthèse, qui permettra de lever le flou sur tout cela :
La loi DMA va encadrer les pratiques des GAFAM pour l’europe. Ce qui génère un effet de bord imprévu : Google impose aux annonceurs de se mettre en conformité… pour être lui-même en conformité ! C’est à vous de montrer « patte blanche » sur la récolte des cookies, à travers le bandeau, pour continuer à utiliser les outils Google et s’assurer que la loi soit respectée.
Concrètement, Il faut valider ces 4 points avant le 6 mars pour continuer à utiliser Google ads et Google analytics 4 :
- Installer une CMP sur votre site (aussi appelé bandeau cookie).
- Vérifier que la CMP est bien aux normes vis-à-vis de la CNIL.
- Vérifier que les CGU du site sont bien à jour et facile à trouver.
- Installer un outil sur Google ads : le mode consentement v2.
Il faut noter que Google est le premier GAFAM à réagir. Il est fort possible que les autres acteurs (dont la régie Facebook ads ou Bing Ads) demandent aussi aux annonceurs de prouver leur conformité aux réglementations.
RAPPEL DU CONTEXTE :
Une nouvelle loi européenne va imposer aux GAFA, dont Google ads, de vérifier qu’un annonceur récolte bien le consentement lors du tracking. Si l’annonceur ne présente pas à Google la preuve de cette récolte, son compte publicitaire sera pénalisé.
Rappel du consentement ? :
Un visiteur de votre site doit pouvoir :
– Accepter ou refuser que vous posiez des cookies sur son navigateur.
– Accepter ou refuser la récolte de ses données personnelles (email).
La réponse de Google ? :
Chaque annonceur doit installer un outil appelé le « mode consentement v2 », en dur ou via le Google Tag Manager, qui permettra d’informer Google ads de votre bonne conformité à la DMA, la CNIL, ect… Le seul moyen de faire cela est à travers le bandeau cookie, et un paramétrage technique. On appelle cela le « mode consentement v2 ».
À noter :
Il faut choisir entre 2 façons d’installer le mode consentement :
basique :
Vous indiquez à Google que l’internaute a refusé d’être traqué sur Google Analytics et sur Google ads. Zéro visite, et zéro conversions s’affichent sur vos reportings.
avancé :
Vous indiquez à Google que l’internaute a refusé d’être traqué sur Google Analytics et sur Google ads, mais vous envoyez quand même une information « dégradée ». Cela permet à Google de faire des estimations de vos performances sur la part de internautes ayant refusé les cookies. Mais attention ! Ce mode n’est pas encore validé par la CNIL et ne fonctionne que si vous avez 700 visites / jours.
Sa légalité n’a pas encore été tranchée début 2024. Nous conseillons une installation en mode avancé pour faciliter le suivi de performances, mais cela doit être validé par votre responsable de la data.
ETAPE 1 : AVOIR UNE CMP AUX NORMES !
Puisque vous devez maintenant informer Google de votre tracking, la CMP et la récolte du consentement doivent être parfaitement configurées.
Or, on note à l’agence que ce travail est rarement bien fait. C’est la fin de cet effet de « flou », ou le bandeau cookie est visible, mais non actif ou mal configuré. Il faut donc se mettre en conformité. Comment le faire si c’est votre cas ? Plusieurs chantiers sont à lancer rapidement :
1) Faire un audit de votre situation.
Vous devez être sûr que Google récupère une information fiable de votre part. Vous ne devez pas lui envoyer une information « cookie de tracking Google ads accepté » alors qu’il l’a refusé via le bandeau cookie…
Il existe de nombreux experts ou outils pouvant réaliser des audits de conformité CNIL. Nous pouvons vous proposer des professionnels de confiance sur ce sujet si besoin.
À noter : Etre en conformité sur la récolte du consentement est une obligation même si vous ne faites pas de Google ads. Loi DMA ou non, il existe la CNIL et ses règles. Vous devez demander le consentement et bloquer les cookies si besoin :
– Google analytics
– Hubspot
– Meta ads
– Linkedin ads
– Hotjar
– ect…
La loi DMA, et par extension la demande de Google, est donc une bonne raison de se repencher sur le sujet des cookies, afin d’éviter une amende de la CNIL pour « non-conformité ».
2) Choisir la bonne CMP (l’outil qui vous installe le bandeau cookie)
Chaque CMP est différente, avec un prix allant de 18 euros par mois à 300 euros ! Il est nécessaire de les contacter et de le choisir le bon selon la taille de votre site et vos besoins.
❌ Attention, la CMP Axeptio n’est pas encore validée par Google. Il est néanmoins possible de se rendre conforme et de transmettre l’information à Google, mais à travers une configuration complexe.
✅ Nous avons analysé en interne les CMP Didomi & Sirdata, qui sont valides Google, et permettent une installation rapide du mode consentement v2.
À noter :
– Si vous avez créé votre propre CMP en interne, je recommande de réaliser un audit de conformité par un expert tiers.
– Si votre CMP a été installé par un tiers, comme une agence de développement, je recommande de rapidement les contacter.
ETAPE 2 : INSTALLER LE MODE CONSENTEMENT V2
Une fois que toutes les étapes précédentes sont validées, il faut mettre en place le « mode consentement v2 » sur Google ads. Vous avez déjà dû recevoir des alertes sur le compte, à travers un bandeau d’alerte en haut de l’interface. Cela peut se faire en 5 minutes ou plusieurs jours, selon votre configuration :
Vous avez une CMP validée par Google. Voir la liste ici
Un simple clic sur l’interface de la CMP, et une action rapide sur le tag manager devrait suffire. N’hésitez pas à communiquer cette information à votre consultant webloom et à vous renseigner auprès de la CMP.
Vous n’avez pas de CMP validée par Google
Il faut alors passer par une aide de l’équipe Google, en demandant à l’account en charge du compte, ou attendre février et espérer qu’Axpetio se mette en conformité.
Vous avez une CMP « faite maison » ou installée par un tiers.
Vous devez installer le mode consentement par vous-même, dans le code source du site. Ou rapidement demander au tiers de gérer l’installation pour vous, via le Google tag manager.
Pourquoi est-ce si important :
Que se passera-t-il le 6 mars si je n’ai pas de CMP valide, et le mode consentement v2 ?
Les audiences seront mises en pause, avec un impact très négatif sur les campagnes performance max et le remarketing. La liaison avec Google analytics 4 sera coupée. Cela aura des impacts sur la rentabilité des campagnes.
Nota bene (1) :
Google propose une autre façon de garder de la visibilité sur vos performances : le suivi avancé pour les conversions, qui utilise les email de vos clients pour comprendre leur parcours avant d’arriver sur le site. Pour l’utiliser en plus du mode consentement, vous devez mettre à jour vos CGU
Nota bene (2) :
Avez-vous entendu parler du serveur side (SS) ? : C’est encore autre chose ! Il s’agit d’une technologie permettant de conserver les données des visiteurs plus longtemps, après l’acceptation sur le bandeau cookie. Ça ne remplace donc pas toutes les obligations citées ci-dessus… mais ça aide à mieux nourrir les algorithmes publicitaires.